mercredi 27 janvier 2010

Nickel-Chrome ( Koan )




" Quelle est la Voie ? " demande un disciple .

Yunmen répond : " OUI ! "


tilidom.com


mardi 26 janvier 2010

Kong-Han ( Koan )



J'ai quelque chose ici .
Si vous le regardez c'est ici ,
mais si vous le cherchez , ce n'est pas ici .
Qu'est ce que c'est ?

Ming Qing Sifu.

dimanche 24 janvier 2010

Complète tranquillité...



Voyez ce que cela veut dire d’être seulement là, d’être présent sans aucun centre pour votre psyché, subconscient ou inconscient. Il y a seulement observation. Dans cette observation, vous n’êtes pas enchaîné au passé. Vous êtes libre, et la distinction entre observateur et observé - je et moi-même - s’évanouit. Vous êtes abandonné à la complète tranquillité.

jean-klein

mercredi 20 janvier 2010

La nature du coeur/esprit ....



La nature du coeur/esprit ne vient de nulle part.

A quoi bon connaissance et idées?

Originellement, pas une seule vérité,

Alors pourquoi parler de pratique?

Allées et venues sans fin,

Chercher sans trouver,

Autant ne rien faire.

Alors, la paix étincelante.

Le passé est espace vide.

La connaissance est la perte du principe.

Diffuse ta lumière sur le monde,

Éveillé et pourtant obscur.

Si la dynamique du sans esprit est obstruée,

On manque la vérité.

Les choses viennent puis se résorbent,

A quoi bon l'introspection?

Lorsque toute émergence est libre,

Les choses sont l'éveil même.

Pour purifier le coeur/esprit

Encore faudrait-il le trouver.

A travers le temps et l'espace, pas d'éveil.

C'est la grande profondeur.

La connaissance est inconnaissance

Et l'inconnaissance saisit l'essentiel.

Utiliser le coeur/esprit pour apaiser le coeur/esprit

Est le plus grand des égarements.

Dans l'oubli de la naissance et de la mort

Émerge la nature originelle.

Le principe absolu ne peut être expliqué,

Il n'est ni lié, ni libéré,

Frémissant et accordé au monde,

Sa présence crève les yeux.

Lorsqu'il n'y a pas d'objet face à vous,

Dans ce rien, la totalité des mondes!

Ne l'examinez pas à l'aide de la sagesse

Car sa substance même est obscure et vide.

Les pensées surgissent et disparaissent,

Celle qui précède identique à celle qui suit.

Lorsque celle qui suit ne s'élève pas,

La pensée qui précède s'évanouit.

Présent, passé, futur, il n'y rien.

Pas de coeur/esprit, pas de Bouddha.

Les êtres libérés, le coeur/esprit ouvert

Se manifestent à partir de cette liberté.

Ils distinguent alors profane et sacré,

Leur confusion fleurit

Coupant les cheveux en quatre, ils dévient.

A chercher la vérité, tu quittes la Voie.

La guérison consiste à rejeter profane et sacré.

Alors, pure clarté étincelante.

Aucun besoin d'habileté et de travail,

Agis comme un enfant.

Dans cette vivacité,

connaissance silencieuse

Tranquillité dégagée de vues

Dans l'obscurité de ta demeure.

Vif et sans errance

L'esprit est silencieux et paisible,

Tous les phénomènes réels et éternels,

Jaillis d'une grande profusion non différenciée.

Allant, venant, assis, debout,

Sans attaches,

N'affirmant aucune direction,

Peut-il encore y avoir naissance et mort?

Il n'y a plus ni unité, ni dispersion,

Lenteur ou rapidité.

Tranquillité et lumière sont naturelles

Et ne peuvent être expliquées.

Le coeur/esprit est authentique.

Plus besoin de mettre fin au désir,

La nature étant spatiale

Laisse le coeur/esprit aller où il veut.

Ni limpide, ni nimbé,

Ni profond, ni superficiel,

Dès l'origine cela échappait au temps

Et cela n'a pas de futur.

Alors, insoumis,

C'est le coeur/esprit original

Qui originellement n'est pas

Car l'origine est à cet instant même.

L'éveil a toujours existé,

Pas besoin de le préserver.

Les tourments n'ont jamais existé,

Pas besoin de les éliminer.

L'intuition s'illumine d'elle-même

Toutes les vérités ne sont que cela,

Il n'y a ni retour ni don,

Arrête la contemplation, oublie de retenir.

Permanence, félicité, pureté et ego ne surgissent pas.

Le corps essentiel, le corps de félicité, le corps de transformation

Sont là depuis toujours.

Les six organes des sens touchent leurs royaumes,

La discrimination n'est pas la connaissance.

Dans le coeur/esprit unipointé, nulle errance.

Les myriades de conditions s'harmonisent,

Le coeur/esprit et la nature originelle se fondent,

Unis mais sans dépendance.

Sans produire quoi que ce soit, accordé aux phénomènes,

Goûte partout à la tranquillité

L'éveil vient de l'absence d'éveil

Ainsi éveille-toi au non-éveil.

Quant au gain et à la perte

Pourquoi les qualifier?

Tout ce qui est vivant

A toujours été présent.

Sache que le coeur/esprit est absence de coeur/esprit.

La maladie passée, plus de remède.

Lorsque tu es confus, libère-toi.

Éveillé, tout est comme avant.

Dès l'origine, il n'y a rien à obtenir.

A quoi bon se détacher du monde?

Lorsque quelqu'un prétend voir des démons,

On peut toujours parler du vide, il les voit!

Ne détruit pas les émotions des êtres,

Enseigne leur simplement à dissoudre l'intention.

Lorsque l'intention disparaît, l'esprit est aboli.

Lorsque le coeur/esprit est aboli, tout est non-agir.

A quoi bon confirmer l'espace,

Naturellement, la clarté est établie.

Ayant complètement éteint naissance et mort,

L'esprit profond s'installe dans le principe,

Ouvrant les yeux et voyant des formes,

Le coeur/esprit est accordé au monde.

A l'intérieur du coeur/esprit, pas de mondes.

A l'intérieur des mondes, pas de coeur/esprit.

Mais si tu utilises l'esprit pour abolir le monde

Tous deux seront perturbés.

Le coeur/esprit paisible et le monde tel quel,

Rien à saisir ni à abandonner.

Le monde s'effondre dans le coeur/esprit,

Le coeur/esprit se dissout dans le monde.

Quand ni l'un ni l'autre n'apparaît,

Il y a tranquillité et clarté sans limite.

Le reflet de l'éveil paraît

Sur les eaux éternelles de l'esprit.

Naturellement simple de coeur et d'esprit

Sans s'établir dans le proche ou le lointain,

Indifférent à la faveur ou à la disgrâce,

Tu ne choisis pas ta demeure.

Tous les liens s'estompent soudainement,

L'oubli s'installe,

Le jour éternel bascule dans la nuit,

La nuit éternelle se fond dans la clarté.

Extérieurement non conventionnels

Intérieurement spatiaux et authentiques

Ceux qui ne sont pas perturbés par le monde

Sont établis dans la grandeur et la stabilité.

Dépourvus de toute vue, même celle d'être né

Dans la présence et sans notions,

Pénétrant toute chose,

Infiltrant la totalité depuis toujours.

Penser mène au manque de clarté

Cela noie et trouble le corps.

Utiliser le coeur/esprit pour arrêter l'activité

La rend encore plus capricieuse.

Les dix mille vérités sont partout

Mais il n'y a qu'une voie d'accès,

Elle n'entre ni ne sort,

Au delà de la quiétude et de l'agitation.

La pénétration des auditeurs et des éveillés pour soi

Ne peut l'expliquer.

En fait il n'y a pas un seul objet à saisir.

Seule existe la sagesse merveilleuse.

Ton visage originel est illimité.

L'esprit ne peut le saisir.

L'éveillé authentique ne connaît pas l'éveil.

Le vide n'est pas vide.

Tous les bouddhas du passé, du présent et du futur

Chevauchent ce principe essentiel.

La pointe d'un cheveu

Contient la totalité des mondes.

Ne t'attache à rien,

Laisse le coeur/esprit libre,

Ne le fixe nulle part

Et la clarté spatiale émerge spontanément.

Paisible, sans produire la dualité,

Libéré dans l'espace temps illimité,

Ton action ne laisse aucune trace,

Aller ou venir ne fait aucune différence.

Le soleil de la connaissance est paisible,

La lumière du samâdhi étincelante.

Illuminant ce jardin sans forme

Brillant sur la cité du Nirvana.

Dans l'Un, plus de relation à l'objet.

Le coeur/esprit est investi et installé dans la substance.

Sans te lever de ton siège,

Tu te reposes paisiblement dans une salle vide.

Prendre du plaisir au Tao est apaisant.

Libre de vagabonder détendu au sein de la réalité,

Sans agir et sans atteindre quoi que ce soit,

Sans dépendre de rien, tu te manifestes naturellement.

La conduite et les états d'esprit illimités

Sont tous sur la même voie,

Si tu ne les scindes pas par le coeur/esprit,

Toute chose demeure dans l'indifférencié.

Sachant que le né et le non-né sont un,

L'éternité apparaît

Le sage accède à l'ultime

Sans le secours du verbe.



La porte de Niu Tou Fa jong (594-657)

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mardi 19 janvier 2010

présence à la présence ...


... En mettant l'accent sur la présence du regard, sans comparer ni évaluer. C'est en fait une absence de tout objet. Ce regard s'impose alors, sensation comparable à une attitude de laisser-venir pour souhaiter la bienvenue. Quand la perception pure n'est pas conceptualisée, l'observateur et la chose observée se fondent l'un dans l'autre : c'est la présence. On "bascule" si l'on peut dire. C'est le sujet qui permet à l'objet de vivre, lorsqu'il retrouve son innocence, ils disparaissent l'un et l'autre et reste seule : l'unité, la pure lumière.

Jean Klein - A l'écoute de Soi - Editions les Deux Océans

Source : http://decouvertetcheminement.blogspot.com

jeudi 14 janvier 2010

Le SOI selon Ramana Maharshi


Si nous considérons Le SOI comme étant l’ego,
nous devenons l’ego;

si nous le considérons comme étant le Mental,
nous devenons le mental

et si nous le considérons comme étant le corps,
nous devenons le corps.

C’est la pensée qui construit des enveloppes
de tant de façons différentes.

L’ombre sur l’eau tremble.
Quelqu’un peut-il arrêter le tremblement de l’ombre?

Si elle s’arrêtait de trembler, on ne discernerait plus l’eau
mais seulement la lumière.

De même, ne tenez pas compte de l’ego et de ses activités et voyez uniquement la lumière derrière lui.

L’ego est la pensée je.

Le vrai je est Le SOI.

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Musique : " Mirage " : Mike stern

mardi 12 janvier 2010

Conscience-pure et non-dualité


Par notre conditionnement , nous ne sommes pas ouvert
à une expérience non-duelle , et cependant cette Expérience
nous la faisons constamment sans le savoir ,
dans l'intervalle entre deux pensées ou entre deux perceptions
et dans l'etat de sommeil profond .

La non dualité est le fondement meme de toute expérience duelle ,
elle est si vous voulez , analogue à ce champ
sur lequel se trouvent une vache et un parasol .
Là ou se trouvent les objets , le champ sert de support ,
mais entre ces objets , il y a simplement un champ .

De la meme facon , les sensations et les activités mentales
de l'etat de veille ou de l'etat de reves
apparaissent et disparaissent dans la Conscience ,
et lorsqu'il n'y a ni perception ni pensée , il ya Conscience Pure.

Jean klein " La joie sans objet " ed.almora

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musique : " making music " : Zakir Hussain

lundi 11 janvier 2010

l'essentiel de toute sagesse



La conscience est-elle sujette à l'évolution ?

Cette notion d'Evolution est une des erreurs les plus caractéristiques de la pensée moderne.

L'Erreur de l'évolutionnisme ( ou du progressisme ) est l'erreur matérialiste par exellence . C'est la croyance que le plus peut sortir du moins , que le meilleur peut etre le produit du moins bon . L'Evolution , au sens strict du terme , est seulement un déroulement , un passage de l'implicite à l'explicite , du non manifesté au manifesté . Elle ne produit rien . Elle n'est jamais productrice , encore moins créatrice . Il n'est donc pas possible de lui demander le salut ou la libération . La libération n'est pas un problème d'évolution , car aucune évolution ne peut aboutir à la libération qui ne peut etre que le fruit du discernement.

Nous n'avons pas à évoluer , mais à nous poser sans relache la question " qui-suis-je ? " . En dirigeant le pensée non vers les objets , mais vers leur source , on découvre finalement l'élément fondamental de l'etre . L'homme possède au fond de lui meme l'essentiel de toute sagesse . Qu'il le sache ou non , la Vérité est en lui-meme et nulle part ailleurs .

jean klein " la joie sans objet " ed. almora


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musique : " A.I.R " : Jan Garbarek